L’empreinte du verre

Stockholm, 2989. La cité avait perdu ses contours d’autrefois, ensevelie marqué par de quelques couches de cristal tranché et de givre régulé. L’air y était purifié, contrôlé, presque sans odeur. les émotions individuelles n’étaient plus exprimées librement, mais conservées en capsules. Chaque individu, dès l’adolescence, était équipé d’un collecteur lacrymal qui extrayait les larmes, les cristallisait et les stockait dans de certaines archives privées. Ce qui autrefois débordait de écoeurement ou de bonheur était dare-dare encapsulé, géré, classé. Dans cette société de rétention mentale, une féminité opérait à contre-courant. Elle s’appelait phil voyance, et elle lisait le futur dans les larmes oubliées. Son cabinet se situait dans une ancestrale station cryogénique transformée en sanctuaire. À l’intérieur, les murs vibraient d’une bas naissance bleutée, et les tables étaient recouvertes de cartes translucides. Chaque carte, élaborée d’un alliage de banquise mémorielle, n’attendait qu’un singulier déclencheur : la pose d’une brin. Lorsque l’un de ses consultants déposait une capsule sur le coeur juste d’un arcane, le dédaigneux du cristal absorbait l’émotion et révélait une image projetée à la surface. Ce procédé, unique, nourrissait le planning de la voyance gratuite qu’elle rapportait à bien ce que refusaient les divinations numériques. La science de phil voyance était souple : elle ouvrait une capsule cryoémotionnelle, la déposait sur une carte sans ambiguité, puis observait les réactions chimiques de la souvenance. Chaque brin contenait une rapport émotionnelle ancienne, quelquefois oubliée pendant de certaines décennies. La amalgame de larmes et d'apprêts activait une méthode. Le passé cristallisé devenait avenir projeté. Le planning de la voyance gratuite, qu’elle publiait de n'importe quel jour reposant sur des ces tirages, n’était pas situé sur des algorithmes, mais sur les vestiges d’humanité enfermés dans la psyché. Cette pratique, artisanale et rythmique, séduisait une grande quantité idéal d’habitants à la recherche de sens. Contrairement aux systèmes prédictifs de émancipation, le planning de la voyance gratuite proposé par phil voyance résonnait avec la certitude silencieuse de quelques découvertes mises en sommeil. Les cartes ne mentaient jamais, car elles n’étaient activées que par une rudesse vrai, une dignité ancienne, ou un lamentation figé. Dans cet univers gelé où l’émotion était un délit sobre, phil voyance devenait l'unique lien entre ce qui avait compté ressenti et ce qui allait advenir. Les cartes l’attendaient, prêtes à bien fondre sous les larmes endormies.

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